Contexte - enjeux

Contexte Général au Gabon


Le Gabon est un pays d'Afrique équatoriale situé sur la façade Ouest du continent Africain. Bordé à l'Ouest par l'océan Atlantique, le pays se caractérise par un climat d'ensemble chaud et humide, où les saisons sèches alternent avec les saisons des pluies tout au long de l'année (climat de type équatorial). Bien que le Gabon soit recouvert à 80% de forêts, on distingue trois régions à savoir : les plaines côtières, les plateaux, et les massifs montagneux.
Seulement un peu plus de 1,5 millions d'habitants peuplent les 267 667 Km² représentant la surface du pays, soit une densité de peuplement très faible d'environ 5,7 Hab/Km².
Ancienne colonie Française, le Gabon s'est proclamé République indépendante le 17 août 1960, avec l'élection du premier président Léon Mba. Omar Bongo Ondimba (de son vrai nom Albert Bernard Bongo) lui succèdera à sa mort en 1967. Il instaurera alors le monopartisme en créant le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Malgré les revendications sociales et politiques qui se font entendre au moment de la chute du mur de Berlin en 1990 et la mise en place d'un certain multipartisme, Omar Bongo restera au pouvoir jusqu'à son décès en 2009. C'est son fils, Ali Bongo Ondimba qui remportera les élections quelques mois plus tard.

Le Gabon est un pays fort de ses ressources en matières premières


                 -  la production de pétrole a un poids économique très important, représentant environ 46% du PIB et 84% des recettes d'exportation en 2012. Total Gabon et Shell sont les deux producteurs principaux (Trésor, 2013). Le pays est membre de l'OPEP depuis 1975.
            -    le manganèse est la ressource minière principalement exploitée par la société Comilog (à 66%), et représente en 2012 4,3% du PIB et 7,8% des exportations du pays. (Trésor, 2013)
                   -    l'exploitation forestière constitue le 3ème pilier économique du pays, participant à 2,6% du PIB et 4,7% des exportations en 2012. (Trésor,2013). 
 
 Ainsi, l'économie du Gabon repose majoritairement sur des ressources qui sont épuisables à long terme, car non renouvelables. "Après un pic de production en 1997, la quantité de pétrole produite n'a pas cessé de diminuer régulièrement depuis, d'en moyenne 5% par an" (Stéphane ANGO, ENA, 2008). Même si la hausse des prix du baril permet de stabiliser les recettes de façon temporaire, cela ne pourra durer sur le long terme. En effet, les réserves actuelles estimées ne permettront pas plus de 40 ans de production. 
La diversification de l'économie est un objectif  primordial pour le pays qui voit un tiers de sa population toujours située sous le seuil de pauvreté : la priorité accordée aux richesses du sous sol a eu pour effet la marginalisation des autres activités économiques. L'agriculture par exemple, est un secteur peu développé au Gabon car disposant d'un faible budget et dépendant à plus de 90% des importations, ce qui explique les prix élevés des denrées alimentaires sur les marchés locaux. 

Un potentiel " nature " non négligeable

Le Gabon est un pays au potentiel forestier fort, où la faune et la flore sont encore bien conservées. C'est avec cet atout majeur que le président Omar Bongo a proclamé la création de treize Parcs Nationaux lors du Sommet Mondial pour le développement durable à Johannesburg en Afrique du Sud (2002). Ce ne sont pas moins de 10% de la surface totale du pays qui sont protégés par ces Parcs Nationaux, faisant du Gabon le seul pays à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de Yaoundé par les présidents d'Afrique Centrale.
 Ainsi, dans le cadre d'une diversification durable de l'économie, le gouvernement Gabonais encourage, avec la création de ces Parcs Nationaux, le développement de l'écotourisme, ou tourisme écologiquement durable. Ce secteur, appuyé par un potentiel nature extraordinaire, possède les avantages de créer de nombreux emplois, de nouvelles sources de revenus pour le pays, de participer fortement à la préservation de la biodiversité, et d'être économiquement durable dans le temps. La richesse des paysages spectaculaires, la faune incroyablement variée et composée de centaines d'espèces d'oiseaux, de mammifères de reptiles, d'insectes..., a un pouvoir attractif sur les touristes qui n'est pas près de s'éteindre. Cependant, le développement du tourisme ne peut être possible sans l'amélioration du réseau routier...

L'ombre de la Chine, et les autres...

Et que pense la Chine du processus de Yaoundé ? 
La Chine, qui a besoin de diversifier ses sources d'approvisionnement en matières premières et notamment en pétrole, a fait de l'Afrique son 3ème partenaire économique puisqu'elle y puise 30% de ses importations pétrolières. La SINOPEC, compagnie pétrolière chinoise, a eu l'autorisation en 2004 d'exploiter les 1550 Km² du Parc National de Loango, où pas moins de 16 000 explosions à la dynamite ont été utilisées pour sonder le sous sol. 
Le cas du Parc de Loango n'est pas unique, et les entreprises sud - africaines, américaines, et européennes trouvent largement leur intérêt dans la découverte et l'exploitation de nouveaux gisements même s'il faut pour cela enfreindre les limites de Parcs...




Zoom sur Bakoumba et La Lékédi...
Source : carnetsdevoyages.jeanlou.fr


Cité de Bakoumba à 7Km du 

Parc Naturel privé de la Lékédi 

A 100 Km au Sud-ouest de Franceville

 Région du Haut-Oogoué
GABON




Des activités liées au développement local et à la  préservation de la faune



La cité de Bakoumba est tournée vers la pisciculture (élevage de Tilapias), l'écotourisme, la mise en valeur de l'artisanat local (vannerie et poterie), et la préservation de la faune sauvage, à travers des programmes de conservation et de lutte contre le braconnage. Le parc et les activités qui lui sont liées sont administrées par la Sodepal (Société d'exploitation du parc de la Lékédi), filiale de Comilog. Le parc compte actuellement 53 employés et accueille des équipes de recherche principalement gabonaises ou françaises, notamment des vétérinaires et des équipes du CIRMF (Centre International de Recherches Médicales de Franceville) qui effectuent un suivi sanitaire des animaux. Le parc est un lieu d'accueil des grands singes et mène principalement des programmes de  réhabilitation des chimpanzés orphelins, et de réintroduction des mandrills et des gorilles de plaine en milieu sauvage. Ces programmes sont menés en collaboration avec la fondation Jane Goodall pour les chimpanzés et la fondation Aspinall pour les gorilles de plaines.

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